Psychanalyse du judaïsme - Entretien
PSYCHANALYSE DU JUDAÏSME, entretien
Cet entretien a été publié dans l’hebdomadaire RIVAROL du 13 octobre 2006. Il fait suite à la précédente interview sur « les origines religieuses du mondialisme ».
RIVAROL : Hervé Ryssen, bonjour. Après la parution des Espérances planétariennes, en 2005, vous avez poursuivi vos recherches sur le judaïsme contemporain. Qu’est-ce qui vous a amené à travailler sur ce sujet ?
Hervé Ryssen : Vous savez, en commençant ce travail, il y a trois ans maintenant, je n’avais aucun plan prédéfini. C’est en lisant les ouvrages des intellectuels juifs que je me suis peu à peu rendu compte de l’extraordinaire homogénéité de leur pensée. Qu’ils soient religieux ou athées, libéraux, socialistes ou communistes, sionistes ou « parfaitement intégrés », j’ai retrouvé à toutes les époques, et quelle que soit la nationalité et la langue d’origine, les mêmes idées, les mêmes paradoxes, la même espérance messianique. Tous aspirent, d’une manière ou d’une autre, à l’édification de la société multiculturelle censée préfigurer l’Empire global de demain. A travers une inlassable propagande médiatique, tous travaillent sans relâche à l’instauration de ce monde de « paix » dont parlent les prophètes. Dans Les Espérances planétariennes, j’ai montré, avec des centaines de références à l’appui, que cet activisme ne correspond à rien d’autre qu’à une séculaire attente messianique : ils attendent leur messie et préparent la restauration du Royaume de David sur les ruines des autres nations. Certains textes sont très explicites à ce sujet. C’est de là qu’il faut partir si l’on veut comprendre l’univers mental des juifs. Et je puis vous assurer qu’il est très différent de celui du goy, ainsi qu’il ne cessent eux-mêmes de le répéter. Écoutez ce qu’en dit Elie Wiesel dans ses Mémoires : « Son rêve messianique, c’est au royaume de David qu’il le rattache. Il se sent plus proche du prophète Elie que de son voisin de palier… Tout ce qui a frappé ses ancêtres l’atteint. Leurs deuils l’accablent, leurs triomphes le portent. »
RIVAROL : Quelles sont, selon vous, les principales caractéristiques de l’esprit juif ?
Hervé Ryssen : Si l’on se place du point de vue du téléspectateur, on note en premier lieu que l’histoire du judaïsme est une succession de drames. De la sortie d’Égypte à Auschwitz, en passant par la destruction du Temple et les ravages des Cosaques, les juifs n’ont de cesse de vouloir donner au monde entier l’image d’une communauté persécutée. Les juifs sont les « boucs émissaires », toujours persécutés, et toujours innocents. Maintenant, si l’on regarde de près en disséquant les textes, je puis vous affirmer qu’il y a un immense orgueil d’appartenir au « peuple élu » et un mépris non moins grand pour les cultures traditionnelles des goys. Bernard-Henri Lévy, Emmanuel Levinas ou Alain Minc nous ont déjà déclaré leur dégoût pour nos cultures enracinées. Il faut associer à cela un profond désir de « vengeance » (c’est un thème lancinant) et une foi absolue en la victoire finale. Cet état d’esprit est parfois enrobé dans une phraséologie égalitaire prônant la « tolérance », les « droits de l’homme », la « fraternité universelle ». D’autre fois, les choses sont exprimées avec beaucoup plus de franchise. Bien entendu, je ne prétend pas que tous les juifs manifestent ces penchants. Le petit couturier de votre quartier est probablement une personne fort sympathique, mais en l’occurrence, ma recherche se base sur ce que j’ai pu découvrir dans les textes.
RIVAROL : Nous restons toujours ici dans une perspective politico-religieuse. Mais en quoi cette singularité juive devrait-elle faire l’objet d’une « psychanalyse » ?
Hervé Ryssen : Après la rédaction des Espérances, l’année dernière, il me semblait que l’analyse du phénomène « planétarien » n’était pas complète. Je constatais alors, sans pouvoir l’expliquer, ce qui me semblait relever d’une « anormalité ». Je pense notamment à ces ahurissantes dénégations des intellectuels juifs au sujet du rôle de leurs coreligionnaires dans le régime bolchevique. Le plus grand dissident soviétique, Alexandre Soljénitsyne, a montré en 2003, dans son livre intitulé Deux Siècles ensemble, l’implication de nombreux juifs dans cette funeste expérience. La vérité est que de très nombreux doctrinaires, fonctionnaires et tortionnaires juifs ont joué un rôle absolument accablant dans cette tragédie qui reste, avec ses trente millions de morts, le crime le plus effroyable de l’histoire de l’humanité ; le maoïsme excepté.
Et pourtant, il faut nous faut bien constater, avec Soljénitsyne que la quasi totalité des intellectuels juifs refusent toujours aujourd’hui d’endosser leurs responsabilités et de faire leur mea culpa. Leurs invraisemblables contorsions pour nous prouver leur bonne foi sont à ce sujet hallucinantes de culot. On peut retrouver ces curieuses dispositions à nier les évidences, à inverser les rôles et finalement à retourner l’accusation dans quelques autres cas. On pense par exemple au rôle de certains juifs influents autour de George Bush dans le déclenchement de la guerre contre l’Irak (Paul Wolfowitz, Richard Perle, Robert Kagan, etc.) ou encore à celui de gros négociants dans la traite des Noirs. Que dire encore de cette « mafia russe », dont on nous a tant rebattu les oreilles, et qui n’a de russe que le nom ?
A côté de ces sujets délicats, systématiquement occultés, balayés sous le tapis, les médiats grossissent démesurément le moindre incident qui parait relever de l’antisémitisme. Pas plus tard que ce matin, sur France-info (30 septembre 2006), j’entends que le journal L’Est républicain aurait refusé de publier une annonce nécrologique comprenant les termes idéologiques : « victime de la barbarie nazie ». Immédiatement, cette information ridicule est relayée dans les grands médiats, provoquant une fois de plus « l’émoi dans la communauté ». Ce sont des réactions qui ne me paraissent pas « normales ». Il y a dans cette communauté une émotivité de nature pathologique, une fragilité émotionnelle, un besoin de dramatiser qui prend parfois l’aspect d’une paranoïa pure et simple. Comme l’a écrit justement Shmuel Trigano, la communauté juive semble ce complaire dans ce « lamento victimaire ». A côté de cela, on note aussi une grande nervosité dès lors que « la communauté » est critiquée. On se souvient qu’en 2000, les propos anodins et parfaitement justifiés de l’écrivain Renaud Camus sur la « sur-représentation » des juifs à France-Culture avaient provoqué un tollé gigantesque et totalement disproportionné. Le diagnostic médical insiste sur cette « grande intolérance à la frustration ».
RIVAROL : Avez-vous pu recueillir des témoignages sur la difficulté que peuvent avoir certains juifs à vivre leur judéité ?
Hervé Ryssen : Pour ce qui concerne les intellectuels, ce n’est vraiment pas ce qui manque ! On retrouve l’obsession de leur propre judéité chez nombre d’entre eux, avec l’expression plus ou moins prononcée d’une angoisse identitaire. Jean Daniel, Albert Cohen, André Glucksmann, Serge Moati ou le romancier américain Philip Roth, entre autres, ont exprimé cette angoisse. Le journaliste Alexandre Adler relève effectivement que la judéité peut être parfois une « névrose obsessionnelle ». Il y a quelques mois, le grand Elie Wiesel nous a fait une révélation dans son roman intitulé Un Désir fou de danser : « Suis-je paranoïaque, schizophrène, hystérique ? » (page 13). En 2003, le directeur de presse Jean Daniel a fait paraître un livre intitulé de manière éloquente La Prison juive. Les uns et les autres parlent de ce « mystère » du judaïsme sans comprendre la nature du mal qui les mine. Bernard-Henri Lévy parle de « l’une des plus profondes énigmes qui se posent à la conscience contemporaine. » Le judaïsme est donc pour eux un « mystère », une « énigme » qu’ils ne parviennent pas à résoudre. Il faut dire que leur situation est unique dans l’humanité. Mettez-vous à leur place : depuis des siècles, ils ont été expulsés de la quasi totalité des pays où ils s’étaient installés, et à côté de cela ─ ils n’en démordent pas ─ ils sont persuadés d’être le « peuple élu » de Dieu et d’avoir une « mission » à accomplir sur cette terre. La vérité est qu’ils se sentent parfois tout de même bien seuls dans ce monde, comme le dit Elie Wiesel qui évoque « la dramatique solitude de ce peuple à vocation universelle. »
RIVAROL : Et à quoi correspond, selon vous, ce « mystère » du judaïsme ? Et surtout : quel rapport avec la psychanalyse ?
Hervé Ryssen : Freud avait déjà réfléchi à la question, en son temps, en étudiant son cas personnel, mais en projetant ses découvertes sur le plan universel. La « projection pathologique », il faut le savoir, est en effet un concept freudien, pour ne pas dire typiquement judaïque. Nous avons déjà vu cette tendance de fond à systématiquement inverser les rôles et à retourner les situations. C’est ce qui explique pourquoi les intellectuels juifs, dans leur ensemble, accusent les antisémites d’être des « malades mentaux ». Voyez ce qu’a déclaré tout récemment Abraham Foxman, le président de la ligue antiraciste américaine, au sujet de Mel Gibson, le réalisateur de La Passion du Christ, qui avait tenu des propos jugés « antisémites » sous l’emprise de l’alcool, avant de s’excuser auprès de la communauté juive sous l’effet d’on ne sait quelles pressions : « Qu’il soigne son alcoolisme est une bonne chose, déclara Foxman en substance, mais il faudrait aussi qu’il soigne son antisémitisme. » Vous l’avez compris, l’antisémitisme est pour eux une « maladie ». Les propos à ce sujet sont innombrables. Et l’on comprend mieux à leur lecture pourquoi les opposants étaient enfermés dans des asiles psychiatriques en URSS et dans les pays staliniens.
Freud a projeté sa propre pathologie sur le plan universel. Ce n’est pas pour rien qu’il a commencé sa carrière en travaillant sur le phénomène hystérique. On trouve dans cette pathologie tous les symptômes qui se calquent parfaitement avec ceux que j’ai pu déceler dans le comportement et le discours des intellectuels cosmopolites. Les similitudes sont vraiment étonnantes : La dépression, l’introspection, l’angoisse, la paranoïa, l’hyperémotivité, l’amnésie sélective, la fabulation, la sensibilité à l’opinion des autres, l’égocentrisme, la tendance à se donner en spectacle, l’incapacité à s’observer, l’intolérance à la frustration, le délire mégalomaniaque, etc. Tout y est, et jusque dans les origines de la pathologie, que Freud avait mis en évidence. Quand j’écrivais les Espérances planétariennes, je constatais sans pouvoir la comprendre, que la question de l’inceste revenait de manière lancinante et mystérieuse sous la plume de certains intellectuels juifs (Jacques Attali, Jurgen Habermas, Stéphane Zagdanski…), comme s’il y avait des choses à cacher. J’ai poursuivi évidemment mes recherches de ce côté, et ce que j’ai pu découvrir sur ce point est très éclairant.
RIVAROL : Vous vous rendez compte, je pense, que vos travaux peuvent être insultants pour les membres de la communauté juive ?
Hervé Ryssen : Écoutez, les intellectuels juifs jusqu’à présent, ne se sont jamais gênés pour écrire des « psychanalyse de l’antisémite » et traiter leurs adversaires de « paranoïaques », d’ « antisémites pathologiques », de « pervers » et de « fous », dont les idées seraient « nauséabondes ». Je me souviens encore comment le professeur Faurisson a été insulté publiquement par les trois avocats des parties civiles au cours de son procès, au mois de juillet dernier. Ne trouvant pas d’arguments scientifiques à lui opposer, et se sentant en position de force, ils se sont défoulés à leur manière habituelle. Cette propension aux insultes et à la calomnie est un des traits de caractère de l’intellectuel cosmopolite. Bernard-Henri Lévy, Alain Minc et Daniel Cohn-Bendit se distinguent tout particulièrement dans ce domaine.
Voyez encore ce qu’a déclaré Elie Wiesel à l’émission Tout le monde en parle, au sujet du président iranien Ahmadinejad : « Le chef religieux de l’Iran est un fou, je veux dire pathologiquement malade ; il est fou de haine. » (6 mai 2006). Ce à quoi il ajoute en toute bonne logique : « Sa bombe ne menace pas Israël, mais le monde entier. » (projection névrotique !) Vous l’avez compris : tous ceux qui s’opposent aux projets des juifs sont des « fous », que le monde occidental a le devoir de combattre.
Mon propos à moi n’est pas d’insulter les juifs ni de favoriser l’antisémitisme. Je sais trop bien qu’ils se nourrissent depuis des siècles de la haine que les autres leur portent, et la vérité est qu’ils ont un besoin vital de cette haine pour resserrer les rangs de leur communauté. En revanche, je crois que la « perfidie » des juifs, telle qu’elle a été dénoncée par l’Eglise et tous les grands penseurs occidentaux à travers les âges (Tacite, Jean Chysostome, Pierre le Vénérable, Luther, Voltaire, Dostoïevski, Wagner, Drumont, Céline et cent autres) ne correspond pas au fond véritable de la personnalité juive. C’est ce que je pense avoir découvert. Bien qu’aucune statistique ne soit disponible, je peux vous dire qu’il existe un très fort taux de suicide dans cette communauté. Mon propos est simplement d’attirer l’attention sur ce drame méconnu qui touche une partie de nos concitoyens, et je serais heureux si je pouvais contribuer à les délivrer de leur « dybbuk », comme ils disent.
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