Du racisme antiblanc sur les plateaux de télé
24/11/2011
Le débat télévisé du 4 mai 2005 dans l’émission Culture et dépendance, revenait sur le thème du «racisme anti-blanc». Autour de la table, nous avions d’un côté : le musulman radical Tariq Ramadan, une représentante de la communauté noire militante : Calixte Beyala, et un « Blanc » qui présentait un livre violemment anticolonialiste et culpabilisateur : un certain Grandmaison.
Face à eux : un « Corse » qui venait présenter son livre dénonçant une Corse devenue la région en pointe du racisme anti-arabe, et le philosophe Alain Finlielkraut, qui venait défendre l’association contre le racisme antiblanc. Lui, l’antiraciste, le promoteur de la société plurielle, se retrouvait dans la position du raciste blanc, accusé par le camp adverse de jouer un jeu dangereux. Tandis qu’il parlait des «Blancs», on lui reprochait ce racisme insupportable. Il répliqua alors que s’il parlait de la défense des «Français», on allait lui signifier vertement que les Noirs et les Arabes étaient «tout autant français que lui». Dans la foulée, on apprenait que le Corse anti-corse, dénonçant le racisme des Corses, professeur de son état, s’était fait traiter de «sale juif» par ses élèves d’origine immigrée.
A côté de cela, Grandmaison, qui dénonçait le racisme des Français et l’arrogance des colonialistes blancs, se faisait remettre à sa place par la journaliste Elisabeth Lévy, qui lui demanda pourquoi les Africains étaient tous candidats pour émigrer dans un pays aussi horrible que le nôtre !
Bref, nous sommes aujourd’hui, en 2005, dans la cacophonie la plus totale. Ce qui est certain, c’est qu’autour de la table, tout le monde se déclare antiraciste. On a un arabe antiraciste, qui milite pour le droit des Arabes et des musulmans ; une noire antiraciste, qui dit «nous» en parlant des Noirs, mais qui reproche aux Blancs de dire «nous» en s’exprimant au nom des Blancs, et un Blanc antiraciste et anticolonialiste, beaucoup trop anti-blanc pour être parfaitement blanc. En face, les «Blancs» ne peuvent se laisser accuser de racisme, puisqu’ils sont Juifs, et militants antiracistes : un Corse juif antiraciste qui parle au nom des Corses, et un philosophe juif antiraciste qui parle au nom des Blancs en général, et qui met en garde contre le racisme anti-blanc pour ne pas faire le lit du racisme – blanc ! Vous l’avez compris, les grands absents de ce plateau de télévision – un parmi d’autres – sont les indigènes, les Blancs non-juifs, encore majoritaires dans ce pays, mais qui ont été dépossédés de tous leurs moyens d’expression, et qui sont passibles des tribunaux si d’aventure, ils s’avisent d’exprimer un peu trop fort ce qu’ils pensent de cette situation.
Comment reconnaître le juif
Tout serait évidemment beaucoup plus simple si chacun acceptait de parler au nom de sa communauté. Pourquoi, après tout, Mme Calixte Beyala ne s’exprimerait-elle pas au nom des Noirs de France, comme M. Finkielkraut le lui a reproché, en dénonçant le communautarisme, au nom des valeurs de l’unité républicaine ?
Pourquoi, après tout, M. Tariq Ramadan ne s’exprimerait-il pas au nom des Arabes de France ?
Et pourquoi, après tout, M. Finkielkraut, plutôt que de s’exprimer au nom des Blancs de France, mais militant d’une France plurielle, ne s’exprimerait-il pas au nom des Juifs de France ?
Les choses seraient ainsi beaucoup plus claires. Cela permettrait au goys blancs de France d’avoir leurs propres représentants sur les plateaux de télévision. (Les Espérances planétariennes, 2005, extrait)
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