La petite erreur de Joachim Veliocas
15/03/2014
Dans notre premier livre Les Espérances planétariennes, paru fin 2005, nous avons montré, à l’aide de centaines de citations, que le judaïsme est essentiellement un projet politique d’unification mondiale, et que les intellectuels juifs ont systématiquement encouragé l’immigration et le métissage partout où ils demeurent.
Nous avons aussi montré qu’à partir de 2001, de nombreux intellectuels juifs ont considéré que le principal danger, pour eux, ne venait plus de “l’extrême-droite” mais des jeunes musulmans.
C’est à partir de là qu’est apparu un nouveau discours “d’extrême-droite”, typiquement juif, uniquement centré sur la question de l’islam. Depuis lors, certains juifs nous jurent leurs grands dieux qu’ils sont d’excellents patriotes, et que l’État d’Israël est le bastion de l’Occident au proche Orient. Après tout, se disent-ils, les goys sont tellement cons qu’ils pourront bien avaler ça aussi.
Joachim Véliocas, l'administrateur du site internet nommé "Observatoire de l'islamisation" (islamisation.fr), fait partie de cette mouvance. De son point de vue, donc, un philosophe comme Alain Finkielkraut est à placer au pinacle de la pensée européenne (et Christine Tasin est sans doute aussi la nouvelle Jeanne d’Arc qui va délivrer la France du péril musulman).
Dans un petit article du mois de février 2014, il nous accusait d'avoir tiré de leur contexte certaines citations d'Alain Finkielkraut citées dans notre livre Les Espérances planétariennes et reprises régulièrement par des internautes. A écouter Joachim Véliocas, il fallait croire que dans les années 90, Finkie était déjà un patriote français qui s’inquiétait de la mondialisation et de la déliquescence de notre civilisation. Ses accusations étaient intrigantes, il faut le dire, puisque nous n’avons pas pour habitude de falsifier quoi que ce soit.
Nous avons laissé un peu de temps à ce Joachim Véliocas, pour voir si, des fois, il avait la capacité intellectuelle de faire des recherches approfondies afin de tenter de déboulonner notre travail (bon courage !). Evidemment, rien de cela n’a été fait. On imagine qu’il a vérifié dans deux ou trois livres si nos citations étaient bien réelles, puis s’est rapidement rendu compte que nous n’avons rien inventé, ni sur Finkielkraut, ni sur personne.
Nous nous sommes néanmoins procuré à nouveau le livre d’Alain Finkielkraut, L’Humanité perdue (1996), pour vérifier les allégations de Joachim Véliocas. Ca n’a pas été trop compliqué, puisque les livres de ces super génies de la littérature et de la philosophie que sont les Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Lévinas, Derrida et autres Edgar Morin, se retrouvent en vrac à cinquante centimes d’euros chez Boulinier sur le boulevard Saint-Michel.
Nous sommes maintenant rassurés : les accusations de Joachim Véliocas sont sans fondement. Il n’a d’ailleurs pas tardé lui-même à s'en rendre compte, puisque son article a été retiré de son site internet, comme nous venons de le constater. Mais il reste des traces de pneu : juif.org et islamisme.fr, deux sites juifs, ont repris l’article, trop contents de leur propre bêtise.
Dans de nombreux passages de son livre, Finkielkraut lustre et entretient la pensée cosmopolite, parlant effectivement, comme nous le disions, du “risque mortel que fait peser sur le monde le culte de l'appartenance, la segmentation de l'humanité et l'enfermement des individus dans leur race ou dans leur culture”.
Je dis bien : dans de nombreux passages.
Mais il est vrai, comme l’écrit Véliocas, que son chapitre se termine par ces mots : “Malheur à nous […] la planétarisation gagne.”
Si Joachim Véliocas connaissait le judaïsme comme je le connais moi-même, après l’avoir étudié comme personne d’autres sur cette planète depuis des lustres, il aurait su que Finkielkraut fait partie de ces quelques intellectuels juifs qui s’interrogent sur la légitimité du suprémacisme juif, qu’on leur a inculqué dès le plus jeune âge. Il y a souvent une ambiguïté très caractéristique sous sa plume, si bien que l’on ne sait parfois plus s’il commente les propos de l’auteur dont il parle, ou si ce qu’il écrit reflète sa propre opinion. C’est là que Joachim Véliocas s’est trompé.
“De l'importance de lire les auteurs in extenso avant d'émettre des jugements péremptoires !”, avait-il écrit en conclusion. On ne le lui fait pas dire.
Il y a des thèmes lancinants dans la littérature juive : l’espérance, l’innocence, la vengeance, etc. Mais si l’on ne devait retenir qu’un seul mot pour définir le judaïsme, en général, ce serait effectivement celui-ci : ambiguïté (c’est l’une des nombreuses facettes de l’hystérie. Cf. Psychanalyse du judaïsme).
On ne fera pas grief à Joachim Véliocas de nous avoir agrippé sur trois pauvres citations de Finkielkraut, qui s’insèrent si bien dans l’univers mental de sa communauté, d’autant qu’il a raison sur un point : dans les Espérances planétariennes, nous avons cité très exactement ce passage : “Le risque mortel que fait peser sur le monde le culte de l'appartenance, la segmentation de l'humanité et l'enfermement des individus dans leur race ou dans leur culture ne saurait être définitivement conjuré que par l'instauration des sociétés pluriethniques." Or, les derniers mots (“ne saurait être…”) ne figurent pas dans le livre. Nous nous l’expliquons d’autant moins que la formulation n’est pas la nôtre. Il faudrait donc effectivement vérifier s’il n’y a pas eu une autre édition sur le marché, afin d’en avoir le cœur net.
Evidemment, cela ne change strictement rien à la pensée de Finkielkraut et de ses congénères. Ces pinailleries n’ont en fait aucun d’intérêt – on vous l’accorde – mais les petits juifs sans scrupules qui sont derrière Véliocas sont parfaitement capables de se servir de cet article pour nous nuire, vu qu’ils n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent. Si les juifs étaient des gens honnêtes, depuis le temps, ça se saurait ! Alors on préfère que les choses soient claires.
On aurait certes pu penser ces dernières années que Finkielkraut était en passe de sortir de l’ornière et de quitter le judaïsme une bonne fois pour toute (voir ICI). Mais au mois de janvier 2014, pendant l’affaire Dieudonné, chacun a pu constater que sa filiation et son éducation lui collaient à la peau et que – le pauvre – il ne parviendrait décidément jamais à s’en défaire. Hervé Ryssen
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