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03/02/2014

Islam, tact et discrétion : du “Jour de colère” à la “Manif pour tous”

Le 10 janvier dernier, l’humoriste Dieudonné – persécuté par le pouvoir parce qu’il fait rire son public sur un sujet grave – s’est vengé à sa manière en appelant ouvertement ses sympathisants à manifester au “Jour de colère” du 26 janvier. Ainsi, on allait voir des opposants au système “sioniste” – en partie issus de l’immigration afro-maghrébine – se joindre aux Français de souche en colère contre la destruction de leur civilisation.

En ce qui nous concerne, nous nous sommes alors immédiatement réjouis de cette convergence des luttes contre le mondialisme et avons applaudi des deux mains, en fustigeant quelques grincheux de la droite islamophobe et philosioniste, comme cette Christine Tasin, notamment, qui a lancé un ultimatum aux organisateurs du “Jour de colère” en menaçant de se retirer si une fin de non-recevoir n’était pas opposée à l’humoriste. La “Tasin” s’est finalement retirée en claquant la porte, laissant apparaître au grand jour son manque de jugement et de sens politique : sortir d’une pièce parce que quelqu’un qu’on n’apprécie pas vient d’y entrer est évidement une preuve de faiblesse.

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Cette manifestation du 26 janvier a finalement été un grand succès, puisque pas moins de quarante mille patriotes français de tous les horizons s’y sont rencontrés et ont pu clamer leur colère contre l’État et les lobbys qui nous manipulent. Notez qu’à “l’extrême-droite”, personne ne s’est offusqué des slogans contre la franc-maçonnerie et le lobby juif, qui ont fusé un peu partout dans la manif, ce qui dénote un nouvel état d’esprit, en rupture complète avec le système médiatique. On peut dire qu’un grand pas a été fait.

Les partisans de Dieudonné et de Soral, de leur côté, ont apporté un renfort de quelques centaines de militants, dont des Afro-Maghrébins, qui ont participé à cette journée sans qu’il y eut à déplorer aucun incident majeur. Ce rapprochement n’est d’ailleurs pas inédit, puisque, déjà en décembre 2006, des centaines de militants nationalistes s’étaient rendus au spectacle de Dieudonné, au Zénith de Paris, se mêlant ainsi à des “jeunes de banlieue”. On peut dire, en quelque sorte, que ce 26 janvier 2014, ces “jeunes issus de l’immigration” nous ont rendu la politesse.

Une semaine plus tard, ce dimanche 2 février, la “Manif  pour Tous” a réuni 120 000 personnes sur la place Denfert-Rochereau, sur une revendication plus précise : la défense de la famille. Cette fois-ci, c’est l’UMP qui était aux commandes, avec un service d’ordre vigilant, ne tolérant aucun tract, aucun slogan, aucun drapeau d’aucun mouvement autre que ceux de la “Manif pour tous”. Là, ce n’était pas 98 %, mais bien 99 % des manifestants qui étaient des Français de souche, “blancs de chez blancs”.

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Pourtant, la manifestation était ouverte à tous, à toutes les communautés, de toutes les races et de toutes les religions. La “Manif pour tous” avait même décidé de dérouler le tapis rouge pour les musulmans. Parmi les orateurs qui se sont succédés à la tribune, on a ainsi pu entendre un certain Camel Bechikh, membre du collectif des “musulmans patriotes” et président de “Fils de France” une association qui encourage les musulmans à aimer la France et à défendre les valeurs traditionnelles. Ce Camel Bechikh est sans doute un individu très sympathique, et semble défendre des valeurs qui sont aussi les nôtres. Mais enfin, il nous a paru tout de même incongru qu’une telle place fût accordée à un musulman, d'autant que les militants nationalistes avaient eux été soigneusement tenus à l’écart – les organisateurs s’étant mis d’accord avec la police socialiste de Manuel Valls pour neutraliser ou interpeller dès le départ les groupes de jeunes pas assez “bon chic bon genre”.

À une bonne dizaine de reprises, les deux écrans géants ont montré de près la banderole de ses amis dans la foule, sur laquelle était écrit, en français et en caractères arabes : “Les Français musulmans disent non au mariage homosexuel”. Il y avait donc des musulmans parmi nous ? Pourquoi pas, après tout.

Mais cette insistance à afficher en gros plan leur participation était suspecte. Nous avons alors décidé de fendre la foule compacte et de nous rapprocher, afin d’en avoir le cœur net. Arrivé en face de la tribune, où devait se trouver la masse de ces “musulmans patriotes” sous leur grande banderole, nous avons alors pu constater par nous-mêmes ce que nous soupçonnions : ces “musulmans patriotes” n’étaient qu’une poignée. J’ai personnellement compté six femmes portant le “hijab” recouvrant leurs cheveux, sept ou huit Arabes, et un Noir ! Pas plus ! Voilà les troupes de renforts des “musulmans patriotes”, qui ont eu toute l’attention, toute la faveur des organisateurs de la “Manif pour Tous”, et qu’a saluées chaleureusement Camel Bechikh au micro. Alors à ces musulmans, je le dis très amicalement : essayez de vous faire un peu plus discrets à l’avenir dans les manifestations de patriotes français si vous voulez évitez les grincements de dents. Le fait est qu’à la fin de son discours, on n’a pas vu beaucoup de gens applaudir.

La semaine précédente, sur la place Vauban, devant le dôme des Invalides, les partisans de Dieudonné s’étaient placés là encore juste devant la tribune, aux premières loges, alors qu’ils étaient ultra-minoritaires et qu’ils étaient, en quelque sorte, des invités. Et là aussi, ils s’étaient fait remarquer. Le fait est que les discours des quelques inconnus qui ont eu l'honneur d'intervenir à la tribune – comme nous l’avons déjà écrit – étaient particulièrement fades, insipides, inconsistants, et ne reflétaient en rien la “colère” que les manifestants étaient supposés ressentir. Autant le dire, puisque nous étions sur place : quand quelques Arabes ont commencé à exprimer un peu plus fort leur déception et à réclamer Alain Soral à cor et à cri, il nous a semblé qu’effectivement, c’était encore ce qui aurait pu arriver de mieux, tant l’absence de tête politique était criante. Mais enfin, ces “Fils de France” auraient peut-être pu être un peu plus discrets. Voilà pour la forme. Hervé Ryssen